Certaines choses prennent du temps, évoluent, il y a parfois des retours en arrière, des questionnements.
C’est ce qu’il s’est passé avec mon rapport au végétarisme. Vous me posez souvent des questions à ce sujet alors j’ai pensé que cet article pourrait vous répondre plus précisément, vous apportez quelques clés.
Pourquoi ?


1
J’ai commencé à me poser des questions à l’adolescence, alors que mes repas étaient classiquement composés de viande, féculents et légumes. Je n’ai pas eu de déclic à proprement parler, mais je me suis mise à réfléchir à tous ces animaux que je mangeais. Tous ces animaux morts. Et ça à commencé à me déranger.
Je me rappelle m’être questionnée par rapport aux lapins, que je trouvais si mignons, et m’être demandé ensuite pourquoi je devrai apporter plus de considération à un lapin qu’à un boeuf ou une dinde.
J’ai éliminé la viande quelques temps et finalement, le quotidien, les repas ici ou là avec les autres, en famille, avec les amis, les regards étranges, j’étais jeune, j’ai abandonné.
Il n’y a qu’une chose que je n’ai plus jamais re-mangé : le foie-gras. Cette technique m’a toujours fait froid dans le dos. D’ailleurs le journaliste Hugo Clément a partagé un post cet hiver en remplaçant le pauvre animal par un chat pour sensibiliser plus largement le public. Effectivement, tout le monde trouve cela cruel de gaver un chat pour manger son foie. Alors quelle difference avec un canard finalement ?
2
J’ai fait une deuxième tentative lors de mes études, l’idée était toujours au fond de moi et entre temps j’avais lu, et surtout j’avais vu.
Des vidéos, effrayantes, des conditions, des traitements terrifiants et inimaginables de ces animaux que nous mangions.
Mais à cette période, je faisais beaucoup de nuits blanches, j’étais fatiguée, je manquais de fer et encore une fois, j’ai recommencé à manger de la viande. C’était ancré au fond de moi et dans mes croyances : quand on ne mange pas de protéines animales, on est faible, on ne tient pas sur ses jambes et on n’a pas assez de forces pour faire du sport.

3
En vivant aux Etats-Unis, j’ai découvert un autre mode de vie. La Californie se prête au bien-être physique et mental, au sport, à une cuisine healthy. Beaucoup de mes amis étaient d’ailleurs végétariens.
Il y a à San Francisco un choix incroyable dans les restaurants, cafés et autres food trucks. Que vous soyez vegan, végétariens ou non, vous trouvez forcement votre bonheur et vous ne serez jamais déçus.
Alors j’ai observé, étudié et petit à petit j’ai réduit le porc, le boeuf, le poulet, etc. J’en consommais vraiment occasionnellement.
Le fait de vivre aux Etats-Unis et d’avoir un enfant m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses. La cause environnementale me touche particulièrement, je fais tout mon possible au quotidien dans ce sens. Mais continuer de manger de la viande n’était plus cohérent.
Je souhaitais apporter une petite contribution à mon échelle.
En devenant végétarien, on participe à la diminution des émissions de gaz à effet de serre, on protège les forêts naturelles et la biodiversité, on évite l’appauvrissement des sols et on économise des quantités d’eau colossales.
4
A notre retour en France, nous avons profité de nos proches quelques semaines, nous vivions avec nos familles et même si je mangeais moins de viande, je ne me sentais pas encore légitime pour arrêter totalement avec elles.
Lorsque nous avons déménagé, nous avons vécu quelques temps dans les hôtels et les Airbnb et c’est à ce moment que j’ai pris ma décision finale. J’ai complètement arrêté. Je n’ai remangé qu’un steak lorsque notre famille est venue nous rendre visite cet été et que nous avons préparé des burgers. Je n’avais pas de steak végé et j’ai voulu « faire comme tout le monde », partager cette soirée burgers et je l’ai mangé, sans y prendre de plaisir. C’était la dernière fois. Et j’avoue maintenant que la viande ne me fait plus du tout envie.
Comment ?

J’ai enrichi ma bibliothèque de livres de recettes.
J’ai suivi plusieurs comptes gourmands sur Instagram.
Pinterest est aussi une belle source d’inspiration.
J’ai appris à composer, à ajouter des protéines végétales. Mes repas sont très simples, je n’ai pas forcement beaucoup de temps pour cuisinier, alors je fais plutôt de l’assemblage : des légumes crus, des féculents, des légumineuses, des légumes cuits et je saupoudre le tout de graines (chanvre, sésame, courge…) et / ou d’oléagineux (amandes, noisettes, noix…).
J’adore concocter des bowls gourmands. Et il est possible de les décliner à l’infini !





Vegan ?


Je ne suis pas vegan. Je consomme toujours des oeufs, quelques poissons occasionnellement, des fromages à base de lait de chèvre ou de brebis, plus rarement de vache.
J’adore les yaourts au lait de coco, les laits d’amandes ou d’avoine, que j’utilise aussi bien pour les préparations (muffins, banana bread, cake…) que pour le petit déjeuner.
Un peu de lecture

Voici quelques livres et sites qui m’ont inspirés et dans lesquels j’ai trouvé des recettes et astuces :
- une pharmacie dans ma cuisine, de Lina Nertby Aurell et Mia Clase (elles ont aussi un site)
- deliciously Ella (son site et ses livres, j’ai le tout premier et celui sur la cuisine au quotidien)
- veggie bowls, de Clea (je raffole de son curry de patates douces accompagné de son chutney)
- la guinguette d’Angèle (son site et ses livres)
- eat for beauty, de Susan Curtis
- les légumes de Monsieur Wilkinson, de Matt Wilkinson
- le site d’Atelier Nubio
Bénéfices

Pour terminer, je dirai que je suis maintenant en accord avec mes valeurs et c’est sans doute le point de plus important.
J’ai vu aussi les conséquences sur mon corps : une disparition des problèmes de peau et de digestion. Une -non voulue- perte de poids et de gras. De fait, je mange bien plus de légumes qu’avant et il ne peut y avoir que des bénéfices.
Un allègement du prix lors des courses, manger plus de légumes ne vous coutera pas plus cher, bien au contraire.
En mangeant moins de viande ou en l’éliminant de votre alimentation, vous allez réduire de façon significative le taux de cholestérol et de triglycérides. Une étude a d’ailleurs révélé que les végétariens, préservés des maladies cardiaques, vivaient plus longtemps que les personnes qui consomment de la viande.
Et si comme moi, vous vous posez des questions par rapport au sport, pas d’inquiétudes, on ne compte plus les sportifs de haut niveau qui sont végétariens. Je fais fréquemment une heure de yoga le matin, régulièrement de la couse à pied et mes résultats n’ont cessé d’augmenter ces derniers temps.
Conclusion
Je suis fière d’avoir franchi le pas. J’avais tendance à manger un peu tout le temps les mêmes choses et je me rends compte au fil des mois que cuisiner ou « assembler » de cette manière pousse à la créativité, à tester de nouvelles associations, de nouveaux produits.
J’avoue n’y avoir vu que des points positifs. Je vous partagerai bientôt un article sur ma routine qui semble aussi vous intéresser, car tout fonctionne en symbiose : le végétarisme, le yoga, le bien-être physique et mental, le sommeil, la productivité. Tout cela reste propre à chacun bien entendu, le plus important est d’être aligné avec ses valeurs pour se sentir bien.
Merci pour votre lecture, je vous retrouve bientôt.
Je vous embrasse,
Géraldine
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