Longtemps, j’ai pensé être une personne du soir. Je me rappelle au lycée, je faisais systématiquement ma dissertation de philo le samedi soir, je restais sur ma copie jusqu’à 3 ou 4 heures du matin.
Je dormais le lendemain comme une marmotte jusqu’à 13h, je relisais mon texte, plutôt contente, mais comment vous expliquer la difficulté à suivre les cours le lundi matin… Ensuite, à l’école d’architecture, j’ai été habituée à passer mes soirées, mes nuits, parfois entières, à dessiner des plans, retravailler mes coupes, terminer mes maquettes. Il m’est arrivé bon nombre de fois de travailler jusqu’à 6h du matin, de dormir une heure et d’aller en cours comme si de rien n’était à 9h. Bien évidemment, pendant le cours, je somnolais fortement… peu à peu ça allait un petit peu mieux, mais après tout, le corps peut difficilement supporter cela, surtout plusieurs fois par semaine. Pourquoi est-ce que je vous raconte ces anecdotes ? Et bien, je ne sais pas si mon métabolisme change avec l’âge, ou bien si en réalité, je me suis mentie toutes ces années… Je suis devenue une personne du matin.
J’avais lu un article disant que certaines personnes ressentaient tout le temps de la fatigue, peu importe leur temps de sommeil. Et que ces personnes, pensaient être du soir, alors qu’en fait, elles étaient du matin mais l’ignoraient. Etant très régulièrement fatiguée (même si mes journées sont remplies à bloc, il faut dire que ça compte aussi !), je me suis alors posée la question et j’ai peu à peu changé mes habitudes. Je me suis couchée plus tôt, j’ai « rattrapé » mon retard de sommeil et j’ai commencé à me lever plus tôt. Je n’ai pas fait que me lever plus tôt, j’ai commencé à faire du sport le matin ! Autant dire que c’est incroyable quand on me connait. J’adore le sport, je fais régulièrement de la corde à sauter, du renforcement musculaire et du running, mais LE SOIR ! J’adore rentrer du travail, enfiler mes baskets et me défouler. Je dors tellement bien après.
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Tout a commencé à cause d’un problème au bureau, qui m’empêchait de dormir, je ressassais, je n’arrivais pas à dormir correctement, j’avais les yeux grand ouverts à 5h00 du matin. La première fois que ça m’est arrivé, je me suis tournée, retournée, impossible de fermer l’œil. Une demi-heure plus tard, je me suis dit qu’il était inutile de perdre ce temps et qu’il fallait le mettre à profit : j’ai chaussé mes baskets. J’avais besoin de prendre l’air, de respirer, de souffler, de décompresser, d’évacuer. Ce que j’aime le plus quand je cours, c’est réfléchir. Parfois, je pars avec quelques sujets de réflexions (mes prochains articles, la liste des courses, le sens de la vie…), d’autres fois, les sujets viennent tous seuls et j’ai finalement résolu bon nombre de problème pendant mes run ! Depuis bientôt deux mois, je cours 9 km deux fois par semaine le matin avant d’aller travailler (de 6h à 7h, échauffement et étirements compris) et 15km le samedi ou le dimanche, mais en fin de journée. Dans la mesure où je cours à jeun, je ne cours pas au delà de cette distance, en revanche pour la séance du week-end, j’ai toute l’énergie nécessaire, je peux me permettre une sortie plus longue. J’apprécie ce rythme, le seul bémol étant que les matins sont un peu plus speed, étant donné qu’il faut prendre en compte le lavage / séchage de cheveux en rentrant de sa séance. Mais finalement, je suis pleine d’énergie toute la journée et le soir, je m’endors tout naturellement vers 22h30.
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Et vous, êtes-vous plutôt du matin ou du soir ?
Je vous embrasse.
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