Hier, j’ai passé la journée à Caen dans le cadre d’un forum mondial destiné à de jeunes architectes.
Nous sommes allés visiter le centre historique le matin et nous avons eu la chance l’après-midi, de pouvoir découvrir le chantier de la bibliothèque multimédia à vocation régionale (BMVR), ainsi que le nouveau palais de justice, situés sur la Presqu’île.
Avant de commencer, voici quelques images du projet de la BMVR, signé de l’agence OMA. La bibliothèque est conçue avec deux axes qui se croisent, favorisant les échanges et les interfaces entre les disciplines (sciences humaines, sciences, technologie, littérature, art…). Les quatre parties de la croix s’orientent vers des points bien spécifiques, faisant de la bibliothèque un centre symbolique de la ville.
La lumière était un sujet crucial pour ce bâtiment. Il s’agissait de créer des plans d’étage peu profonds afin de maximiser la lumière naturelle, pour créer un environnement de lecture idéal. Par ailleurs, la bibliothèque répond aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale). J’ai déjà fait plusieurs visites de chantier et je trouve toujours cela très émouvant de revenir une fois que le bâtiment est terminé, de se souvenir des débuts, de cette période de construction, de ces coulisses, que finalement peu de gens auront eu l’occasion de voir, en comparaison de tous les usagers qui se rendront ensuite dans le bâtiment…
Depuis le toit de la bibliothèque, nous avions une vue magnifique sur Caen, ainsi que sur le palais de justice. Nous avons terminé cette première visite pour nous rendre dans ce second bâtiment, situé à quelques mètres.
Ce bâtiment est l’oeuvre de Pierre Champenois et de l’agence be baumschlager eberle. Le parti pris des architectes était d’afficher une symbolique architecturale forte, ils ont puisé dans l’histoire une évocation moderne de l’archétype du temple grec, figure ancrée dans l’inconscient collectif. Le bâtiment est construit sur une base carrée, qui inscrit la représentation stable et autoritaire de l’institution judiciaire, son ancrage pérenne dans le territoire, un repère dans la ville. Les quatre façades sont traitées à l’identique pour affirmer l’impartialité de la justice. A ce parti architectural résolument contemporain, s’associent les enjeux du développement durable. C’est par une double stratégie passive et active que le projet s’assure de faibles consommations : une géométrie très compacte, une façade en double peau et un atrium couvert permettent de réduire les déperditions tout en augmentant l’inertie thermique du bâtiment.
J’ai beaucoup aimé la transparence, la luminosité, le cadrage des vues de ce bâtiment. J’espère que ces deux visites vous auront plu, même si ce n’était pas vraiment pas prévu au programme… je vous retrouve la semaine prochaine, passez un beau dimanche.
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